04.09.2023 Boudry – Neuchâtel – Suisse : Un désormais ex-instructeur de sports possédait une collection de 1200 dessins pédopornographiques et filmait, à leur insu. des personnes mineures dans les vestiaires mais n’écope que de 6 mois avec sursis. Le procureur réclamait 7 mois avec sursis….

04.09.2023 Boudry – Neuchâtel – Suisse : Un désormais ex-instructeur de sports possédait une collection de 1200 dessins pédopornographiques et filmait, à leur insu. des personnes mineures dans les vestiaires mais n’écope que de 6 mois avec sursis. Le procureur réclamait 7 mois avec sursis…. Il a perdu son travail et est condamné socialement, c’est bien suffisant dit le Tribunal.

« Les êtres humains vont toujours trouver des moyens intéressants de gâcher leur vie ». C’est par cette citation que la présidente du Tribunal régional du Littoral et du Val-de-Travers a ouvert l’audience de jugement lundi matin à Boudry. En précisant qu’ici, l’affaire n’était pas intéressante (ndlr : ah, car maintenant une affaire doit être « intéressante » pour être bien jugée?) mais « laide », « immorale » et, parfois, pénale.

Elle a prononcé une sentence à l’encontre d’un ancien instructeur de sport qui avait filmé des personnes mineures à leur insu, et lui a infligé une peine de six mois d’emprisonnement avec sursis pendant deux ans, ainsi qu’une interdiction à vie d’exercer toute activité de manière régulière avec des mineurs, que ce soit dans le cadre professionnel ou non. Le condamné devra également verser 500 francs à une des victimes et s’acquitter des frais de la cause, soit 6’300 francs. (6 492 Euros)

Le Ministère public avait requis une peine privative de liberté de sept mois, avec sursis pendant deux ans, ainsi qu’une interdiction à vie d’exercer une activité avec des mineurs. La défense réclamait une peine privative de liberté de trois mois, avec sursis pendant deux ans.

Au cœur de l’affaire, il y a une rupture de confiance. Ce que le code pénal qualifie de « violation du domaine secret ou privé ». L’instructeur de sport avait dissimulé une caméra dans les toilettes d’une institution sportive. Il en avait profité pour filmer ses victimes à leur insu. Dans le cadre de cette procédure, il était mis en cause par six plaignantes. Et cinq d’entre elles étaient mineures au moment des faits. La Cour a retenu les faits, mais en considérant que contrairement à la vision du Ministère public, cette violation d’intimité ne constituait pas en elle-même un délit de pornographie.

Autre volet de l’affaire : l’individu était également jugé pour avoir constitué une collection d’images pornographiques de type pédophile. Près de 1’200 dessins représentant des relations sexuelles avec des mineurs, qui allaient jusqu’à l’inceste et au viol collectif. Dans ce cas, la Cour a jugé que l’infraction était pleinement réalisée.

Pour fixer son verdict, la présidente du Tribunal a souligné que le prévenu avait fait des aveux complets et présenté des excuses aux victimes. Il avait également collaboré avec les enquêteurs et ne présentait pas d’antécédents. Par ailleurs, il a déjà été condamné socialement et professionnellement en perdant son emploi et s’exposant à l’impact de cette affaire.

Les parties disposent de dix jours pour faire appel.

Source

https://www.rtn.ch/rtn/Actualite/Region/20230904-Un-voyeur-condamne.html