Le projet HAARP et les armes non létales

Informations générales : 09-02-98

Bruxelles, le 9 février 1998

Le projet HAARP et les armes non létales

Le projet HAARP et les armes non létales.
Experts alarmés – débat public nécessaire.

L’audition sur le projet HAARP et les armes non létales s’est tenue dans le cadre d’un rapport d’initiative du Parlement européen, à rédiger par le Maj Britt THEORIN (PSE, S), sur l’utilisation possible des ressources militaires dans les stratégies environnementales.

Armes non létales (ou non mortelles) – un scénario varié
Comme Peter TRUSCOTT (PSE, Royaume-Uni) l’a dit dans son introduction, « Il y a une ligne invisible entre ce qui est acceptable et ce qui est suspect ». C’est le nœud du problème.

Les armes non létales constituent un courant de pensée militaire qui s’est développé depuis la fin de la guerre froide. Le monde fait face à une autre sorte de crise, moins facilement identifiable et moins facile à gérer avec les méthodes et les armes traditionnelles – d’où la volonté de maîtriser la violence par d’autres moyens que la même violence. Les armes non létales sont comparées par certains auteurs à des « camisoles de force » et définies comme « toute action susceptible de modifier le comportement de l’adversaire tout en évitant son anéantissement ». Cela semble être un élément important de la prévention des crises mais peut être – et est – également utilisé dans des situations civiles (par exemple, le contrôle des foules).

M. Luc MAMPAEY, chercheur au GRIP, l’institut européen de recherche et d’information sur la paix et la sécurité basé à Bruxelles, a déclaré qu’il pensait que l’expression « armes non létales » était sémantiquement controversée. Il a soutenu que le terme avait des connotations rassurantes. C’était le terme politiquement correct, et qui pouvait faire croire au public qu’aujourd’hui une guerre propre était possible et donc moralement acceptable. En fait, comme lui-même et le représentant de la Croix-Rouge, M. Robin COUPLAND (Genève), l’ont souligné, la ligne de démarcation entre les armes mortelles et non mortelles n’est pas claire. Certaines armes peuvent entraîner la mort, tandis que d’autres peuvent neutraliser leurs victimes de façon permanente ou temporaire. M. COUPLAND est assez catégorique : le terme « non mortel », dit-il, est finalement un slogan marketing.

Le problème de la définition « par défaut » a conduit tous les experts à souligner qu’il n’existe pas un seul type d’arme non létale et qu’il faut bien distinguer les différents types, du plus simple au plus sophistiqué. Ces nouvelles armes couvraient un large spectre de technologies, des systèmes optiques à effet éblouissant ou aveuglant, en passant par les ondes sonores et électromagnétiques, les substances chimiques, médicinales, adhésives, glissantes, super-caustiques et acides, les agents biologiques, les bactéries et les micro-organismes. organismes, aux balles en caoutchouc et aux matraques électriques.

Dangers pour la santé et l’environnement

Les effets sur la santé et l’environnement ont également été décrits comme variables. Toute arme conçue pour perturber un organisme, ainsi que les armes capables d’affecter un organisme indirectement, par des moyens chimiques ou biologiques, ou des stimuli optiques, acoustiques ou neurologiques, pourraient devenir mortelles dans certaines conditions. La mousse adhésive, disait-on, pouvait aussi avoir des effets secondaires extrêmement dangereux.

Ce n’est que si une dose précisément calculée était parfaitement délivrée que l’on pourrait garantir que les stimuli sensoriels (ou xénobiotiques) n’auraient pas d’effets irréversibles, voire fatals. En pratique, cette parfaite maîtrise du degré de perturbation était la première chose susceptible de passer par le conseil dans des conditions extrêmes, où le désir d’une solution rapide et décisive l’emporterait rapidement sur les considérations d’éthique ou de toxicologie.

Le risque d’abus dans les sociétés démocratiques

Cependant, a-t-on soutenu, les problèmes de santé et d’environnement n’étaient pas les seules préoccupations soulevées par l’utilisation d’armes non létales. M. COUPLAND s’inquiète du chevauchement des applications civiles, policières et militaires. Il craignait également que ces armes ne soient utilisées non pas pour remplacer les armes conventionnelles mais en plus d’elles.

Pour M. MAMPAEY, au fur et à mesure du développement des armes non létales, des liens ne manqueront pas de se créer entre les opérations militaires et les opérations de maintien de l’ordre, ce qui, selon lui, permettrait de contourner certaines conventions actuelles. Il y avait un danger de militarisation croissante des forces de police nationales, qui auraient accès à des armes plus sophistiquées. Cela pourrait soulever des problèmes dans tout État censé être fondé sur la primauté du droit et soucieux des droits de l’homme et des libertés individuelles.

Le projet HAARP

Tom SPENCER (PPE, UK), président de la commission des affaires étrangères, a déclaré que les États-Unis avaient été invités à exprimer leur point de vue sur cette question lors de l’audition. Bien que les États-Unis aient décliné une invitation initiale, M. SPENCER a réitéré son offre, indiquant que les Américains pourraient envoyer un représentant pour s’adresser à la commission à l’avenir s’ils le souhaitent.

Mme Rosalie BERTELL, de Toronto (Canada), est l’une des experts les mieux informées sur HAARP ( High Frequency Active Auroral Research Program ), un programme développé par l’armée américaine.

Elle a décrit le contexte de HAARP. L’ionosphère est une couche de haute altitude de l’atmosphère contenant des particules très chargées en énergie. Si un rayonnement est projeté dans l’ionosphère, d’énormes quantités d’énergie peuvent être générées et utilisées pour annihiler une région donnée.

Le projet HAARP implique la manipulation de l’ionosphère terrestre, dont le rôle naturel est de modérer le transfert d’énergie du soleil à la terre et qui sert de trajectoire de missile et de réflecteur pour les communications radio. Le but de HAARP est de contrôler et de manipuler l’ionosphère afin de permettre au manipulateur d’effacer à volonté les communications à l’échelle mondiale, ou de les rendre résilientes en cas de guerre nucléaire.

Il permet également des communications avec des sous-marins submergés et peut, en théorie, créer des voies géomagnétiques pour guider des faisceaux de particules qui pourraient ensuite déposer de grandes quantités d’énergie n’importe où sur le globe. En termes plus simples, HAARP, avec son pouvoir d’intimidation, de livraison ou de refus d’énergie électrique à l’échelle mondiale et son contrôle des communications, est un élément d’un système qui pourrait contrôler le village planétaire de manière effrayante.

Selon le Dr Nick BEGICH, expert de l’Alaska et auteur d’une des principales publications sur le sujet*, le programme HAARP permettrait d’atteindre de telles concentrations d’énergie qu’une région entière de la planète pourrait être privée d’eau. Les ondes électromagnétiques peuvent provoquer des tremblements de terre ou des raz de marée. M. SPENCER rappelle qu’en vertu des conventions internationales, toute action conduisant au changement climatique est interdite.

M. BEGICH a déclaré qu’à ses yeux le projet était purement et simplement « la technologie Star Wars ». De plus, il s’agissait d’un projet secret, le Congrès américain ayant refusé de financer Star Wars. Les États-Unis, a-t-il affirmé, avaient alloué 91 millions de dollars au programme principal, auxquels il faut ajouter les programmes connexes. Au cours des 50 dernières années, a-t-il dit, certains niveaux de sécurité ont été développés qui ont été protégés de l’examen public. Les secrets d’État sont acceptables en eux-mêmes, mais s’ils ont des répercussions aussi importantes pour les êtres humains et l’environnement, ils doivent être rendus publics. Selon lui, la communauté internationale devrait être autorisée à évaluer les risques du programme HAARP.

Eurico DE MELO (PPE, P) a déclaré qu’il considérait les révélations comme terrifiantes et qu’il était nécessaire d’organiser une campagne pour en informer le public.

En conclusion, Magda AELVOET (Vert, B) a déclaré à l’audience qu’il y avait un dicton : « La guerre est trop importante pour être laissée aux généraux ». Elle craignait que nous ayons oublié cette vérité.

Plus d’informations : Etienne BASSOT – tél. 284 47 41

Angels Don’t Play This Haarp, Avancées de la technologie tesla, Earthpulse Press, USA, 1995


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